Julien Dubois

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Mis à jour : il y a 1 jour 23 heures

«Réhabiliter la culture générale est essentiel pour la démocratie»

16 janvier, 2020 - 20:49

« En réalité, l’hyper-connectivité et l’abondance de l’information débouchent sur un paradoxe facile à résumer: à une époque où l’on sait tout, on ne comprend plus rien.
Les technologies qui nous immergent dans un océan d’informations créent l’illusion fallacieuse qu’accéder, c’est maîtriser. L’instantanéité de l’accès nous dispense de mémoriser, mais aussi d’assimiler cognitivement les informations, de les comprendre. Dans l’univers des Big data, la culture générale n’a jamais été aussi inutile en apparence, mais décisive en réalité. »

«Réhabiliter la culture générale est essentiel pour la démocratie»

FIGAROVOX/TRIBUNE – Supprimée en 2013 du concours de Sciences Po, la culture générale a mauvaise presse. Guillaume Bigot, créateur de l’Académie Cicéron, entend lui redonner de l’importance.

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/rehabiliter-la-culture-generale-est-essentiel-pour-la-democratie-20191120

« L’effarante dictature de la célébrité »

14 janvier, 2020 - 18:27

Quand l’éloge du rien ou de l’égo devient un mode de vie embrassé par toujours plus de personnes sciemment ou inconsciemment, il y a de quoi se poser des questions sur le niveau de la société.

L’explosion du temps sur les écrans qui continue à lobotomiser toujours plus les individus qui ne sélectionnent pas avec exigence leurs contenus continue sa progression. Merci les GAFAM.

L’effarante dictature de la célébrité

Les critères de valeurs de notre société avant tout basés sur la notoriété donnent le pouvoir à des personnes incompétentes dont la seule qualité est d’être connues.

http://www.slate.fr/story/185918/celebrite-reseaux-sociaux-decennie-2010-gloire-influence-trump

Mieux respecter ses mains lorsque l’on travaille avec un ordinateur

21 décembre, 2019 - 20:21

Lecture très instructive sur l’histoire des claviers et les alternatives actuelles qui existent et qui limitent les mouvements des membres. Pratique quand on utilise un clavier 7h+ par jour.

L’ergonomie des claviers ou quand confort rime avec santé !

24 jours de web : Le calendrier de l’avent des gens qui font le web d’après.

Notre vie numérique peut–elle être écoresponsable ?

17 décembre, 2019 - 00:06

Le titre de ce billet reprend celui d’un meetup d’UP conférences auquel j’ai participé il y a quelques semaines, qui traitait de l’écoresponsabilité autour du numérique et qui m’a beaucoup marqué. J’ai jugé utile de vous en faire une restitution.

Le meetup se déroulait sous la forme d’une table ronde où 4 intervenants étaient invités à réagir aux thèmes de la journaliste. Les invités étaient :

  • Frédéric BORDAGE
    • Fondateur de GreenIT.fr (lieu de réflexion sur les enjeux du numérique durable / responsable)
  • Fabrice FLIPO
    • Philosophe des sciences et techniques, maître de conférences en développement durable à Télécom Ecole de Management
  • Adrien MONTAGUT-ROMANS
    • Cofondateur de Commown (Coopérative qui propose des produits technologiques dans une démarche écoresponsables)
  • Céline ZOUARI
    • Co-fondatrice de l’association Point de M.I.R. (association de sensibilisation au numérique responsable)

Je précise que cet article tente de restituer les idées défendues par les intervenants et mon interprétation de leurs propos ainsi que quelques compléments personnels.

Mise en bouche

Pour se mettre en jambe, 3 données sont partagées avec le public sous forme de quiz pour imaginer les ordres de grandeur associés aux usages.

  1. En terme de bande passante : Netflix, c’est 15% du trafic mondial.
  2. Dans un foyer français moyen de 4 personnes il y avait en 2012 10 appareils connectés. En 2017, c’est 25. Pour 2022 on prévoit 50 appareils connectés (p22) (merci l’internet des objets).
  3. En terme d’énergie et de CO2 produit, le streaming sur Internet c’est l’équivalent de la consommation annuelle de l’Espagne de 2018.
    Dit autrement, si Internet représentait un nouveau continent, il consommerait autant que 3 à 5 fois la France et surtout d’ici à 2025 on s’attend à ce que la consommation double ou triple.

On est dans le vertigineux et sur une vitesse de progression jamais rencontrée auparavant dans l’histoire de l’humanité.

Dans l’esprit de beaucoup de personnes le stockage de documents est l’utilisation qui consomme le plus de ressources mais les usages ont évolués et maintenant ce sont les échanges de flux qui consomment le plus (le streaming vidéo notamment). Netflix, Youtube et consors.
Des signatures électroniques militent pour ne pas imprimer les emails et nettoyer ceux qui traînent sur un serveur mais l’impact de ces actions est clairement minime comparé à de la consommation massive de vidéo (comme des gens qui écoutent de la musique sur Youtube ou qui tentent de regarder de la TV en HD dans le TGV).

Je vous partage une représentation visuelle de cela repérée dans un article de Raphaël Lemaire.

Comparatif de l’empreinte e terme de bande passante selon les usages C’est quoi le progrès ?

Fabrico FLIPO a parlé un peu d’histoire et remis en perspective notre rapport au progrès.

Le besoin de progrès, d’évolution, peut être rattaché au siècle des lumières avec l’idée que la démocratie est bonne pour les peuples et que les conditions de vie de chacun doivent être améliorées. Le développement de la technologie s’inspire de cela et tente de nous installer progressivement dans une idolâtrie de cette technologie avec le mythe qu’elle pourra tout résoudre et tout améliorer.

Historiquement, on trouve toujours des traces de critiques de la technologie. Il a été mentionné l’exemple du Luddisme en Angleterre où le peuple résistait à l’arrivée d’une technologie qui tentait de lui être imposée (le travail des tisserands était remplacé par des machines) entre 1811 et 1812 et où chaque soir, des villageois sabotaient des installations pour protester contre le changement.

C’est rarement la société elle même qui est demandeuse d’une évolution technologique. La plupart du temps, ce sont les industriels, en accord avec les pouvoirs publics qui ont intérêts à défendre cette évolution car ne l’oublions pas, le « progrès » technologique c’est une promesse de croissance et d’euros pour ceux qui la développent.

Si on prend un autre exemple, vous avez probablement à moins d’un mètre de vous un objet qui servait essentiellement à communiquer avec vos proches et qui est devenu l’extension de votre main. Ce gadget permet maintenant de vous suivre à la trace et vous faites tout et n’importe quoi avec (à part téléphoner bien entendu).

Alors comment nous impose-t-on une technologie ? En construisant une idéologie qui consiste à tuer progressivement les alternatives, vous faites en sorte d’installer petit à petit la solution que vous défendez comme seul recours. Et s’il le faut, vous employez la force. Dans l’exemple de tout à l’heure en Angleterre, l’armée a fini par être envoyée pour mater la rébellion car le pouvoir souhaitait voir le développement de cette technologie (et l’union des tisserands commencait à tourner au projet de renversement du gouvernement). Dans cette situation, il s’agissait d’1 soldat pour 3 hommes, c’était plus qu’une petite contestation et à partir du moment où le lobby a voulu imposer sa force, la technologie a finie par être adoptée.

Si je vous dis que les monnaies virtuelles sont en train de monter en puissance, comment réagissez-vous ? Besoin de la société ou volonté commerciale ?